Si certains observateurs notamment à l’extérieur s’interrogent encore sur les réels motivations du putsch du 30 août dernier, comme au premier jour du coup d’État militaire, Brice Oligui a réitéré les raisons de l’arrivée au pouvoir des militaires. « l’organisation chaotique des élections générales. Puis, l’annonce des résultats tronqués desdites élections. Ces deux éléments réunis auraient inévitablement entrainé des violences dans le pays avec pour conséquences de nombreuses pertes en vies humaines et la destruction de biens matériels. Nous ne pouvions nous y résoudre. » a déclaré le Chef de l’État Brice Oligui interrogé par Jeune Afrique.
Avant d’ajouter : « Nous avons été poussés uniquement par la préservation de la paix, de la cohésion sociale et par la volonté du peuple gabonais de choisir librement ses dirigeants. Pour preuve, plusieurs membres de l’équipe sortante ont spontanément adhéré à l’acte patriotique posé par l’ensemble des forces de sécurité et de défense. »
Alors que la charte de la transition interdit à tous les membres du gouvernement, au secrétaire général de la présidence, aux présidents des deux chambres du Parlement ou au vice-président de se présenter au prochain scrutin destiné à élire le futur chef de l’État, excepté le Chef de l’Etat, Brice Oligui a expliqué pour quoi il n’est pas concerné par l’interdiction.
« L’esprit de la charte est de s’assurer que toutes les personnalités ayant un rôle prépondérant dans la restauration des institutions et l’écriture de la Constitution ou la révision du code électoral ne soient pas tentées d’écrire en leur faveur les éléments susceptibles de biaiser une fois de plus le processus électoral. Le président de la Transition n’étant pas un des acteurs de la mise en œuvre du nouveau code électoral et de la nouvelle Constitution, il n’est donc pas soumis à cette restriction. », a-t-il déclaré.