Au sujet de la création du FGIS, Akim Daouda est revenu sur la genèse du fonds dont il a la gestion depuis 2020, suite à sa nomination par le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba : “en 2012 le Fonds des générations futures a été réorganisé en Fonds de la République gabonaise avec la création du FGIS comme gestionnaire exclusif du Fonds souverain de la République gabonaise, logé dans les livres de la Banque centrale. En observant la période comprise entre 1998 et 2012 on a réalisé que les fonds logés dans ces comptes sont rémunérés à des taux inférieurs à l’inflation donc ce qui veut dire que plutôt que de créer de la valeur pour la générations futures on en détruisait. Et c’est pour cela qu’en 2012 nous avons décidé de créer le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques en lui donnant comme premier mandat de garantir l’épargne intergénérationnelle, donc continuer à constituer une épargne pour la génération future. Et le deuxième mandat est de contribuer à la diversification de l’économie. Nous sommes passés d’une période où on était passif avec de l’argent logé dans un compte rémunéré à des taux inférieurs à l’inflation à comment peut-on investir cet argent aujourd’hui pour créer de la valeur pour la génération future, tout en répondant aux enjeux et au défi de diversification de notre économie.”
“Le FGIS a un caractère industriel et commercial avec une autonomie de gestion administrative et financière. Nous avons un agent comptable détaché du Trésor qui est celui qui mouvemente les comptes, donc nous ne pouvons pas dans notre coin mouvementer les comptes du FGIS. En 2020 nous avons contacté un nouveau commissaire aux comptes, et il y a bien sûr la Direction générale qui exécute la stratégie, nous avons un Conseil d’administration qui contrôle et oriente la direction générale. Ce conseil d’administration est composé d’un Président du Conseil d’Administration, deux représentants de la Présidence de la République, un représentant de la Primature, un représentant des Ministères en charge de l’Économie ; du Budget, deux dirigeants de société publique ou privée et le Directeur Général du FGIS. Nous sommes soumis au contrôle de la Cour des comptes. Et cette dernière a déjà effectué deux contrôles au sein du FGIS.”, a-t-il déclaré face à la presse.
Selon Akim Daouda, le FGIS est voué à la diversification de l’économie et à l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. “le Gabon s’est vraiment engagé dans une action de transformation de son économie axée sur la transformation des ressources naturelles pour qu’on puisse capter une plus grande partie de la création de valeur pour nos populations et pour leur bien-être et pour cela un élément crucial c’est l’énergie. l’énergie qui est vraiment la colonne vertébrale de la transformation de Gabon Power Company. Même si les infrastructures ne sont pas encore en production, elle crée déjà des emplois.”, a-t-il défendu.
“Gabon Power Company, sur site, ce sont 400 employés qui paient des impôts et qui consomment dans l’économie donc ça c’est déjà un premier pas. Vous avez vu que nous avons signé une collaboration avec Kasada pour développer l’hôtellerie au Gabon. Et vous avez notre chaîne d’hôtellerie gérée par la filiale du FGIS, Luxury Green Resorts qui créent aussi de l’emploi. Aujourd’hui, il faut plutôt voir le FGIS comme un catalyseur. Il y a des secteurs où le privé est encore un peu timoré. Le FGIS est là pour montrer que c’est possible et que nous pouvons le faire. Fondamentalement, c’est qu’une fois que le concept est prouvé et que le secteur privé peut prendre notre place dans un secteur. L’idée c’est de pouvoir se désengager en recyclant nos fonds et s’engager dans des secteurs où les défis sont encore plus importants, et où le secteur privé n’est pas encore présent. Il a besoin d’être accompagné par l’État mais plutôt que d’être accompagné juste sur des plans d’exonération fiscale, nous recherchons un partenaire qui a aussi de l’argent à investir.”, a-t-il expliqué.
Pour le responsable du Fonds, Akim Daouda, les perspectives d’avenir sont encourageantes : “Nous ne pouvons pas être satisfaits à 100% parce que nous pouvons faire plus vite, mais on a quand même un début de satisfaction de voir les choses avancer à travers les projets qui se réalisent, les emplois qui sont créés. C’est ce qui donne de l’espoir, et on espère pouvoir répondre à l’ensemble des engagements qui ont été pris, parce que nous sommes un outil de mise en œuvre de politique de développement positif.”
Pour rappel, lorsque Akim Daouda a pris la tête de la direction générale du FGIS en 2020, la valeur du Fonds Souverain Gabonais de la République Gabonaise était à 202 milliards FCFA, aujourd’hui elle est estimée à 343 milliards de FCFA.