Après la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, la nomination d’un gouvernement de la Transition, les entreprises françaises présentes au Gabon peuvent désormais dormir sur leur oreiller avec la garantie que leurs intérêts seront préservés voire renforcés.
Surtout que la France présente principalement dans les hydrocarbures, les mines et le bois, le chemin de fer avait vu avec l’arrivé d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir en 2009, son hégémonie rudoyée par la concurrence de la Chine, et d’autres pays de l’Asie, ces dernies profitant de la volonté des autorités gabonaises de diversifier ses partenaires économiques.
Le ministre du Pétrole, Marcel Abeke, a été ancien administrateur directeur général de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), ainsi qu’ancien directeur exécutif, chargé du développement du groupe en Afrique pour ERAMET. Selon nos sources il est très apprécié des autorités françaises. La France est présente au Gabon dans les hydrocarbures avec Maurel & Prom, Perenco, et TotalEnergies.
Patrick Opiangah dont nous avons dénoncé la menace de conflit d’intérêts, a hérité du portefeuille des Mines. Son entreprise SGTP soustraite avec la Comilog dans le domaine du transport du personnel, l’excavation et l’acheminement des minéraux. La Comilog est une filiale de Eramet, un des principaux producteurs de nickel et de manganèse au monde.
Même si Marcel Abeke et Patrick Opiangah bénéficient de la présomption d’innocence, une chose est sûre, la France pourrait cependant bien compter sur une oreille attentive de ces personnalités clées du gouvernement.
D’ailleurs on se souvient de la rencontre aux premières heures de la chute d’Ali Bongo, entre le nouvel homme fort du pays, Brice Clotaire Oligui Nguema et l’ambassadeur de France au Gabon, alors que la presse parlait encore d’une tentative de coup d’Etat militaire en cours. La France aurait-elle donné son accord au coup d’Etat militaire en retour de la préservation de ses intérêts au Gabon ? Pour rappel, la France a timidement condamné la prise du pouvoir par l’Armée en suspendant la coopération militaire entre Paris et Libreville, avant de revenir sur sa décision quelques jours plus tard.