Ghislain Moussavou a fait ses études à l’université de Paris XIII, Marne-la-Vallée, où il en sortira nanti d’un doctorat Nouveau-Régime en Sciences de l’information géographique, dont les travaux ont porté sur : « Apport de la télédétection et des systèmes d’informations géographiques dans l’étude des conditions environnementales liées à l’apparition des épidémies de fièvre Ebola au Gabon et au Congo », soutenu en 2007, sous la direction de Jean Paul Rudan.
Avant d’être promu Directeur général de la Forêt par conseil de ministre en février 2020, il occupait précédemment le poste d’Inspecteur Général Adjoint des Services, chargé des bases de données et du Suivi du Plan d’Affectation des Terres.
Ghislain Moussavou a été par ailleurs, chercheur au Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF), avant de devenir Gestionnaire Scientifique et Administratif du CIRMF à la station d’Etude des Gorilles et Chimpanzés du Parc Ntional de la Lopé, où il gravira les échelons pour devenir Directeur des Applications des Sciences de l’Espace et Directeur à l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales (AGEOS).
Que lui reproche-t-on exactement ?
On reprocherait à Ghislain Moussavou d’avoir encaissé de l’argent de la compagnie forestière Tali bois, après que ce dernier ait constaté un « non-respect du plan d’aménagement, manœuvres frauduleuses, fausses déclarations en matière forestière ».
Ladite société d’exploitation forestière aurait payé au Directeur génal de la Forêt la colossale somme de 90 millions en guise d’amende suite à diverses infractions. Une fois l’amende payée, Ghislain Moussavou aurait pourtant procédé à l’annulation des permis forestiers de la compagnie verbalisée, en ayant fait signer la décision par le ministre des Forêts, Lee White, mais Ghislain Moussavou aurait ensuite pris soin de les revendre à une autre société.
S’étonnant de la situation, la société Tali Bois s’en est plainte. Pour autant, six mois plus tard, Lee White signera une autre décision en annulant l’Unité forestière d’aménagement (UFA) de Tali Bois, contraire à celle signée par le Directeur général de la Forêt.
Dans une autre affaire, le nom du Directeur général de la Forêt refait surface, quand une compagnie, propriétaire de concessions forestières, portera plainte à Pengxin Sarl pour « faux et usage de faux, vol et exploitation illégale d’un permis forestier ».
Ghislain Moussavou, Directeur général de la Forêt aurait fait en sorte que « certains agents de la Direction générale des forêts participent à ces opérations en facilitant l’obtention des documents falsifiés à la société Peng JLA Hua Sarl », et le Directeur général de la forêt aurait reçu « un pot de vin de trois véhicules et une importante somme d’argent. Il aurait de ce fait, facilité la signature d’une autorisation d’exploiter au bénéfice de la fameuse Pengxin Sarl. »
Si les soupçons de corruption qui pèsent sur Ghislain Moussavou ne semblent souffrir d’aucun doute, plusieurs responsables d’organisation gouvernementale des questions environnementales invitent la Justice à s’interroger également sur la responsabilité de Lee White, dans cette affaire.