Le président du National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Maurice Kamto demande au régime de Paul Biya d’apporter des preuves de vie de l’activiste Ramon Cotta, et s’il est encore en vie qu’il ne subisse pas de torture. « Serions-nous face à une nouvelle Affaire MARTINEZ ZOGO que le pouvoir tente de dissimuler ? Voilà plusieurs semaines que monsieur Steeve AKAM, Alias Ramon COTTA, a été livré aux autorités camerounaises par les autorités du Gouvernement de Transition de la République sœur du Gabon, en violation des traités internationaux, dans des conditions rocambolesques et inhumaines à la frontière entre nos deux pays. », a déclaré Maurice Kamto sur ses réseaux sociaux.
Une courte vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montrant son extradition à la frontière entre le Gabon et le Cameroun fait « froid dans le dos », fait voir « M. Steeve AKAM pétrifié », une situation qui « atteste de sa torture, au moins psychologique », dénonce le principal opposant à Paul Biya.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2018, l’opposant camerounais qui a passé neuf mois derrière les barreaux sait mieux que quiconque les conditions carcérales dans son pays pour s’inquiéter du sort de son compatriote. « Plus de deux semaines après, on est sans aucune nouvelle du malheureux compatriote. Les militants du MRC ont subi plusieurs vagues de violences, séquestrations et de détentions au secret depuis le Hold Up électoral de 2018. Aussi en savons-nous assez sur les pratiques cruelles et inhumaines qui ont cours dans certains de nos services de sécurité pour lancer cette alerte rouge sur le cas de Steeve AKAM. », a-t-il déclaré.
Ramon Cotta porté disparu depuis son arrivé sur le sol camerounais où il a été cueilli par les autorités judiciaires de son pays a-t-il connu le même triste sort que le journaliste Martinez Zogo s’interroge Maurice Kamto ? Surtout que « Personne n’ayant aucune nouvelle de lui jusqu’à présent, il faut craindre que ses bourreaux ne lui aient déjà réservé le sort tragique fait à MARTINEZ ZOGO par la DGRE ; ou, pour être optimiste, qu’il ait été à ce point amoché par la torture que ses bourreaux le cachent, le temps pour eux de soigner son corps meurtri avant d’envisager le présenter à la justice. »
Si Maurice Kamto exige le régime de Paul Biya de lever tout doute sur le sort de Ramon Cotta, tout en condamnant « fermement tous les actes de terreur que le pouvoir multiplie à l’approche des élections à venir dans notre pays. », il relève également la responsabilité des autorités gabonaises dans ce qui s’apparente à un cas de disparition forcée, comme cela était bien souvent le cas pendant le régime du président déchu Ali Bongo Ondimba, déposé par Brice Clotaire Oligui Nguema à la suite à son coup d’Etat le 30 août dernier.
L’opposant camerounais « regrette que les autorités de transition de la République du Gabon aient accepté de contribuer à un tel fait internationalement illicite et insiste sur le fait que les ressortissants de nos pays respectifs doivent être traités avec une égale humanité et dans le respect de leurs droits fondamentaux et de leur dignité. Le Gabon, pays frère, ne saurait être fier de tout ce qu’aurait subi, est en train de subir, ou de ce qu’il adviendrait à monsieur Steeve AKAM. », a-t-il conclu.