Son avocat a “saisi la Fifa afin d’obtenir la suspension du Gabon de toutes les compétitions internationales.”, surtout que le 23 avril dernier, l’instance mondiale du football, “avait en effet estimé que son licenciement en octobre 2023, un peu plus de quatre ans après sa nomination en mai 2019, était abusif.”, fait savoir Jeune Afrique.
Alors qu’il percevait un salaire mensuel de 30 500 euros (hors primes), en sous contrat jusqu’au 31 mars 2025, Patrice Neveu avait été remplacé par Thierry Mouyouma, à la suite de l’élimination des Panthères lors des qualifications pour la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire.
Malgré la condamnation du Gabon par la Fifa, et dont la décision est irrévocable et exécutoire, elle avait cependant, “accordé un délai de quarante-cinq jours à la Fegafoot pour verser à Neveu la somme de 522 593,17 euros, à laquelle sont venues s’ajouter des pénalités de retard.”
Cette menace de suspension intervient, alors que le Gabon affronte le Maroc le 6 septembre à Agadir, ensuite la Centrafrique quatre jours plus tard à Franceville, dans le cadre des éliminatoires de la Can 2025.
Selon Jeune Afrique, l’État et la Fegafoot se jettent la responsabilité. “Pour certains membres de la fédération, c’est à l’État de payer. Neveu a signé un contrat avec elle, mais c’est l’État, comme dans beaucoup de pays africains, qui prenait en charge son salaire et ceux des membres de son staff technique. Et plus de 500 000 euros, c’est beaucoup pour la Fegafoot. Neveu est dans son droit de demander des sanctions”, alors que du côté du gouvernement, “on estime au contraire que la fédération doit passer à la caisse. L’instance perçoit, comme toutes les autres fédérations affiliées à la Fifa, une dotation de 7 437000 euros pour la période allant du 1 décembre 2023 au 31 décembre 2026, sous la forme de versements annuels, et l’État suppose que la Fegafoot a les moyens de payer ce qu’elle doit à Neveu.”
En attendant, la réaction des autorités gabonaises, la Fifa dispose d’un droit de recours lui permettant de retenir à la source les sommes que des fédérations doivent dans le cadre de litiges.